Pourquoi Armel le Cleac H ne fait pas le Vendée Globe ?

L’absence d’Armel Le Cléac’h au Vendée Globe : Un choix mûrement réfléchi, au-delà de la simple performance

L’absence remarquée d’Armel Le Cléac’h, vainqueur de l’édition 2016 du Vendée Globe, de la course 2020-2021, n’a pas été simplement due à un manque de motivation ou à un choix stratégique superficiel. Derrière ce retrait se cache une conjonction de facteurs, dont l’impact de la pandémie de Covid-19 et les conditions de course exceptionnelles de l’édition précédente, ont pesé lourdement dans la balance.

Contrairement aux spéculations hâtives qui pourraient pointer vers un simple manque de compétitivité, l’analyse révèle une réflexion plus nuancée de la part du skipper. Le Vendée Globe, course extrême par essence, exige une préparation méticuleuse et une optimisation sans faille du bateau et de la stratégie. Or, la pandémie de Covid-19 a considérablement perturbé la préparation de toutes les équipes, y compris celle d’Armel Le Cléac’h.

Les restrictions sanitaires, les ruptures de chaînes d’approvisionnement et les difficultés logistiques ont fragilisé l’ensemble du processus de préparation. L’optimisation des nouveaux Imoca, bateaux performants mais complexes, a été rendue particulièrement ardue par ce contexte chaotique. Le temps précieux destiné aux tests, aux réglages et à l’entraînement intensif a été amputé, créant un handicap difficilement rattrapable.

Par ailleurs, l’édition 2016-2017, qu’il a brillamment remportée, avait déjà été marquée par des conditions de course difficiles. Cependant, l’édition 2020-2021 a dépassé toutes les attentes en termes de difficulté. Les conditions météorologiques, particulièrement éprouvantes, ont allongé considérablement le temps de parcours, atteignant environ 80 jours pour les premiers. Ce constat, ajouté à la préparation compromise, a probablement conduit Armel Le Cléac’h à une réflexion profonde sur la pertinence et la faisabilité d’une participation.

En conclusion, l’absence d’Armel Le Cléac’h du Vendée Globe 2020-2021 ne doit pas être interprétée comme un signe de déclin ou un manque d’ambition. Il s’agit plutôt d’un choix responsable, mûrement réfléchi, qui tient compte des contraintes exceptionnelles imposées par la pandémie et des conditions de course extrêmement exigeantes. Ce choix témoigne d’une conscience professionnelle aiguë et d’une approche pragmatique de la compétition, privilégiant la performance durable à une participation potentiellement compromise par des facteurs extérieurs. Son retour sur le circuit reste néanmoins attendu avec impatience par le monde de la voile.