Comment savoir la fonction de hachage ?

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Une fonction de hachage idéale est déterministe, produisant toujours le même résultat pour une même entrée. Elle doit aussi être à sens unique, empêchant la récupération du message original à partir du hash.
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Décrypter les fonctions de hachage : clés, propriétés et limites

Les fonctions de hachage sont omniprésentes en informatique, servant de base à la sécurité de nombreuses applications, des mots de passe aux signatures numériques. Mais comment fonctionnent-elles réellement ? Et surtout, comment savoir si une fonction de hachage remplit correctement son rôle ? Cet article explore les aspects fondamentaux de ces outils cryptographiques, en mettant l’accent sur leur identification et leurs propriétés.

Une fonction de hachage prend en entrée une donnée (texte, fichier, image, etc.) de taille arbitraire et produit en sortie une chaîne de caractères de longueur fixe, appelée hachage ou empreinte digitale. Imaginez-la comme un résumé concis et unique de l’information d’entrée. La clé pour comprendre leur fonction réside dans leurs propriétés essentielles :

1. Déterminisme : C’est la pierre angulaire de toute fonction de hachage. Pour une même entrée, la fonction doit toujours générer la même sortie. Si vous hachez le même fichier deux fois, vous obtiendrez le même hachage. Ce déterminisme permet de vérifier l’intégrité des données.

2. Sens unique (ou irréversibilité) : C’est là que réside la sécurité. Il doit être pratiquement impossible de retrouver l’entrée originale à partir de son hachage. Même avec une puissance de calcul immense, le processus inverse (calculer l’entrée à partir du hachage) devrait être infaisable. Ceci protège la confidentialité des données.

3. Résistance aux collisions : Une collision se produit lorsque deux entrées différentes produisent le même hachage. Une fonction de hachage idéale doit minimiser le risque de collisions. Il est mathématiquement impossible d’éliminer complètement le risque de collision, mais une bonne fonction de hachage le rend extrêmement improbable, même avec un grand nombre d’entrées.

Comment “savoir” la fonction de hachage utilisée ?

Il existe plusieurs façons de déterminer la fonction de hachage utilisée :

  • Inspection du code source : Si vous avez accès au code de l’application qui utilise la fonction de hachage, vous pouvez l’examiner directement. Le nom de la fonction (par exemple, SHA-256, MD5, bcrypt) sera généralement clairement indiqué.
  • Analyse du hachage lui-même : Certaines fonctions de hachage ont des longueurs de sortie caractéristiques. Par exemple, SHA-256 produit un hachage de 256 bits (64 caractères hexadécimaux), tandis que MD5 produit un hachage de 128 bits (32 caractères hexadécimaux). Cette information fournit un indice, mais ne permet pas une identification définitive.
  • Métadonnées du fichier : Pour les fichiers, les métadonnées peuvent parfois contenir des informations sur la fonction de hachage utilisée pour générer une signature numérique ou une somme de contrôle.
  • Outils d’analyse : Des outils spécialisés peuvent analyser un fichier ou un flux de données pour identifier la fonction de hachage employée.

Limitations des fonctions de hachage:

Il est crucial de noter que même les fonctions de hachage les plus robustes ne sont pas infaillibles. Les progrès en cryptographie et l’augmentation de la puissance de calcul peuvent compromettre la sécurité de certaines fonctions au fil du temps. C’est pourquoi il est essentiel d’utiliser des fonctions de hachage reconnues comme sûres et actualisées, en tenant compte des recommandations des experts en sécurité informatique.

En conclusion, comprendre les propriétés d’une fonction de hachage – déterminisme, sens unique et résistance aux collisions – est essentiel pour évaluer sa fiabilité. La capacité à identifier la fonction utilisée est importante pour garantir l’intégrité et la sécurité des données. Cependant, il est toujours primordial de rester conscient des limites inhérentes à ces fonctions et de suivre les meilleures pratiques en matière de sécurité.