Comment se déroule une pH-métrie ?

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Lors dune pH-métrie, une sonde flexible est insérée dans la narine et descend jusquà lœsophage pour mesurer le niveau dacidité. La sonde reste en place, fixée sur la narine et la joue.

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La pH-métrie œsophagienne : une exploration de l’acidité

La pH-métrie œsophagienne est un examen médical non invasif permettant de mesurer le niveau d’acidité dans l’œsophage sur une période prolongée. Contrairement à une idée répandue, il ne s’agit pas d’une simple mesure ponctuelle, mais d’un enregistrement continu qui fournit des informations précieuses pour le diagnostic et la prise en charge des pathologies liées au reflux gastro-œsophagien (RGO). Cet article détaille le déroulement de cet examen, en précisant les aspects techniques et les sensations ressenties par le patient.

Contrairement à l’assertion selon laquelle une “sonde flexible est insérée dans la narine et descend jusqu’à l’œsophage”, il est important de préciser qu’il existe plusieurs techniques de pH-métrie. La description ci-dessus correspond à la pH-métrie nasale, la méthode la plus courante. Une sonde fine et souple, munie d’un capteur pH, est effectivement introduite par la narine, puis progresse le long de la cavité nasale, du pharynx et de l’œsophage jusqu’à atteindre l’endroit souhaité par le médecin (généralement la jonction œso-gastrique). L’extrémité de la sonde, dotée d’un petit adhésif, est fixée à la narine et parfois à la joue afin d’assurer le maintien en place pendant toute la durée de l’examen, qui peut varier de 24 à 48 heures.

Déroulement de la pH-métrie nasale :

Avant l’examen, un bref entretien avec le médecin permet d’expliquer la procédure et de répondre aux questions du patient. L’introduction de la sonde peut occasionner une légère sensation de gêne, voire un bref moment de nausée, mais cela reste généralement bien toléré. Une fois la sonde en place, le patient est libre de ses mouvements et peut vaquer à ses occupations habituelles, en évitant toutefois les efforts physiques intenses. Il est important de noter les moments de symptômes (brûlures, régurgitations, etc.) dans un journal prévu à cet effet.

Pendant l’examen, la sonde mesure en continu le pH de l’œsophage. Les données sont enregistrées sur un petit enregistreur portable que le patient porte sur lui. Au terme de la période d’enregistrement, le patient retourne chez son médecin pour le retrait de la sonde et l’analyse des données.

Autres méthodes de pH-métrie :

Il existe également la pH-métrie par voie orale, où la sonde est introduite par la bouche. Cette méthode est moins fréquemment utilisée, notamment en raison d’un inconfort légèrement accru. Dans certains cas, une pH-impédancemétrie peut être réalisée, combinant la mesure du pH avec la mesure de l’impédance, permettant une analyse plus complète du RGO.

L’interprétation des résultats :

L’analyse des données recueillies permet au médecin d’identifier les épisodes de reflux acide, leur durée et leur intensité. Ces informations sont cruciales pour établir un diagnostic précis et déterminer la meilleure stratégie thérapeutique.

En conclusion, la pH-métrie œsophagienne est un examen simple et relativement peu invasif qui fournit des informations essentielles pour le diagnostic et le suivi des affections liées au reflux gastro-œsophagien. Bien que l’insertion de la sonde puisse générer une légère gêne, la procédure est généralement bien tolérée et offre un précieux outil d’investigation pour les professionnels de santé.