Pourquoi dit-on chiffrer et pas crypter ?

Chiffrer, et non crypter : précision sur un terme essentiel en sécurité informatique

Dans l’univers de la sécurité informatique, la précision est de mise. Un vocabulaire rigoureux permet d’éviter les confusions et de garantir la bonne compréhension des enjeux. C’est particulièrement vrai pour le processus de chiffrement, souvent désigné à tort par le terme “cryptage”.

En effet, si “crypter” peut sembler une alternative acceptable dans le langage courant, il n’en est rien d’un point de vue technique et linguistique. Le terme adéquat, et le seul correct en français, est bien “chiffrer”.

Pourquoi cette distinction ?

• Etymologie et sens propre: “Chiffrer” vient du latin cifra, signifiant “zéro”, et fait référence à l’utilisation de chiffres pour coder un message. Le mot “crypter” provient quant à lui du grec kruptos, qui signifie “caché”, “secret”. Si les deux termes évoquent la dissimulation d’information, seul “chiffrer” implique l’utilisation d’un code précis, d’un algorithme.

• Usage et normes: La terminologie “chiffrement” est reconnue et utilisée par les organismes de normalisation français et internationaux, tels que la DGLFLF (Délégation générale à la langue française et aux langues de France) ou l’ISO (Organisation internationale de normalisation). L’emploi du terme “cryptage” est, dans ce contexte, considéré comme un anglicisme issu du terme “encryption”.

Rappelons que le chiffrement est un processus crucial pour garantir la confidentialité des données. Il consiste à transformer un message en clair, compréhensible par tous, en un message chiffré, illisible sans la clé de déchiffrement. Ce procédé repose sur l’utilisation conjointe d’un algorithme de chiffrement et d’une clé secrète.

Ainsi, en utilisant le terme exact de “chiffrement”, nous contribuons à une meilleure compréhension des enjeux de sécurité informatique et participons à la diffusion d’un langage clair et précis dans ce domaine complexe.