Qui possède le metaverse ?

Le métavers : un territoire en devenir, propriété de personne ?

L’annonce de Mark Zuckerberg, rebaptisant Facebook en Meta, a marqué le début d’une nouvelle ère : l’ère du métavers. Ce monde virtuel, présenté comme l’avenir d’internet, promet de révolutionner nos interactions sociales. Mais qui, en réalité, possède ce futur numérique ? La réponse est complexe, et révèle une structure en pleine évolution, loin d’une simple propriété individuelle.

Contrairement à une idée simpliste, le métavers n’est pas un territoire géré par une seule entité. Il s’agit plutôt d’un écosystème naissant, composé de plateformes, d’applications et de mondes virtuels souvent indépendants les uns des autres. Meta, bien sûr, joue un rôle majeur dans ce développement, mais il ne détient pas le monopole. Des acteurs privés, des entreprises technologiques émergentes, et même des collectifs et initiatives de la société civile construisent des aspects spécifiques de ce futur numérique.

L’approche de Meta, axée sur la construction d’un espace virtuel complet, est sans doute la plus visible et ambitieuse. Cependant, la multiplication d’univers virtuels créés par d’autres entreprises, comme des studios de jeux vidéo, des développeurs indépendants, voire des institutions, traduit la nature polymorphe de cet espace en devenir. La propriété intellectuelle, les droits d’accès et de propriété des mondes virtuels construits par ces différents acteurs sont sujets à des réglementations et des contrats variés.

Il est donc erroné de parler de propriété unique du métavers. L’accès à cet espace virtuel, ainsi que les possibilités de création et d’interaction en son sein, sont le fruit de collaborations et de compétitions entre différents acteurs. Ceci crée une mosaïque d’environnements, chacun avec ses propres règles et son propre écosystème d’utilisateurs.

Le métavers est en constante évolution. Sa structure, son architecture, sa gouvernance, et même sa définition, restent en perpétuel débat et changement. L’avenir de cet espace virtuel dépendra de la capacité des différents acteurs à collaborer, à innover, et à répondre aux besoins et aux préoccupations d’une population grandissante. On peut donc affirmer qu’au lieu d’une propriété exclusive, le métavers est un terrain d’expérimentations et d’innovations partagé. La question de la propriété du métavers n’est pas une question de possession, mais une question d’évolution et de collaboration entre de multiples entités.