Où commence la mer Rouge ?

Où commence la mer Rouge ? Une question de frontières floues

La mer Rouge, ce joyau aquatique enchâssé entre l’Afrique et l’Asie, fascine autant par sa beauté sous-marine que par l’ambiguïté de ses limites. Contrairement à une idée reçue, il n’existe pas un point précis et univoque marquant son commencement. La question “Où commence la mer Rouge ?” ne possède pas de réponse simple, mais plutôt une réponse géographique complexe dépendant de la perspective adoptée.

Géologiquement, la mer Rouge est une conséquence directe de la divergence des plaques tectoniques africaine et arabique. Son origine se situe donc dans cette séparation progressive, un processus géologique lent mais continu qui engendre la création de nouvelle croûte océanique. Dans cette optique, son “début” pourrait être situé à l’endroit où cette divergence commence à être significative, une zone qui s’étend sur des centaines de kilomètres, et dont la détermination précise reste un sujet d’étude pour les géologues.

Du point de vue hydrographique, la frontière nord est clairement définie par le canal de Suez, qui la relie à la mer Méditerranée. Cependant, vers le sud, la transition entre la mer Rouge et l’océan Indien est plus graduelle. Elle se fait par le détroit de Bab-el-Mandeb, un passage relativement étroit entre Djibouti et le Yémen. Même ici, la frontière reste floue, la définition de “mer Rouge” s’estompant progressivement dans les eaux de l’océan Indien. Il n’y a pas de ligne de démarcation nette, mais plutôt un continuum hydrologique.

Pour le navigateur ou le cartographe, la question du commencement est déterminée par des conventions. Les cartes maritimes définissent des limites géographiques, souvent basées sur des critères hydrographiques, géologiques ou politiques. Ces limites peuvent varier selon les cartes et les organisations cartographiques, contribuant à la complexité de la réponse.

En conclusion, la question “Où commence la mer Rouge ?” n’a pas de réponse unique et définitive. Elle dépend de la perspective adoptée – géologique, hydrographique, ou cartographique – et souligne la complexité des frontières géographiques, particulièrement dans les environnements marins. Plutôt que de chercher un point précis de départ, il est plus pertinent d’appréhender la mer Rouge comme une entité dynamique, issue d’un processus géologique continu et dont les limites sont le fruit de conventions et de transitions graduelles. Son charme réside précisément dans cette ambiguïté géographique, autant que dans la richesse de sa biodiversité sous-marine.