Pourquoi perds-je la parole ?

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Plusieurs affections neurologiques peuvent entraîner des difficultés délocution. Citons les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et certaines maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Consultez un professionnel de santé pour un diagnostic précis.

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La perte de parole : un signal d’alarme à ne pas ignorer

Perdre la parole, même temporairement, est une expérience angoissante et souvent le signe d’un problème sous-jacent nécessitant une attention médicale urgente. Ce symptôme, appelé aphasie, peut se manifester de différentes manières, allant de difficultés à trouver le mot juste à une incapacité totale à s’exprimer verbalement. Contrairement à une simple bégaiement ou à un trouble de l’élocution acquis, la perte de parole suggère souvent une atteinte neurologique. Comprendre les causes possibles est crucial pour une intervention rapide et efficace.

Il est important de noter que “perdre la parole” est un terme générique. La nature de la difficulté délocutive – la compréhension, l’expression, la fluidité, l’articulation – fournit des indices précieux aux professionnels de santé pour poser un diagnostic précis. Voici quelques affections neurologiques fréquemment associées à des troubles de la parole :

1. Accident Vasculaire Cérébral (AVC) : L’AVC, causé par une interruption du flux sanguin vers le cerveau, est une cause majeure et souvent brutale de la perte de parole. La zone cérébrale affectée détermine la nature du trouble de la parole. Une aphasie de Broca, par exemple, se traduit par une difficulté à former des phrases correctes, tandis qu’une aphasie de Wernicke entraîne des difficultés de compréhension du langage. La rapidité du diagnostic et du traitement est essentielle pour limiter les séquelles.

2. Maladies Neurodégénératives : Certaines maladies neurodégénératives progressent lentement et entraînent une dégradation progressive des fonctions cérébrales, incluant le langage. Parmi les plus courantes, on trouve :

  • La maladie de Parkinson : Bien que principalement connue pour ses troubles moteurs, la maladie de Parkinson peut également affecter le langage, provoquant une parole lente, monotone, et difficile à comprendre (dysarthrie).
  • La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) : Cette maladie dégénérative affecte les neurones moteurs, entraînant une faiblesse musculaire progressive, y compris les muscles impliqués dans la parole et la déglutition (dysarthrie et dysphagie).
  • La maladie d’Alzheimer : L’atteinte cérébrale progressive dans la maladie d’Alzheimer peut conduire à une perte progressive du langage, allant de difficultés à trouver les mots à une aphasie complète.

3. Traumatismes Crâniens : Un traumatisme crânien important peut causer des dommages au cerveau, entraînant une perte de parole temporaire ou permanente, selon la gravité de la blessure et la zone affectée.

4. Infections et Tumeurs Cérébrales : Certaines infections et tumeurs cérébrales peuvent également comprimer ou endommager les zones du cerveau responsables du langage, provoquant une aphasie.

5. Autres causes plus rares : Des causes moins fréquentes, mais néanmoins possibles, incluent certaines maladies auto-immunes, des problèmes métaboliques, ou encore des effets secondaires de certains médicaments.

En conclusion : La perte de parole est un symptôme qui ne doit jamais être ignoré. Si vous ou une personne de votre entourage présente une difficulté soudaine ou progressive à parler, il est crucial de consulter immédiatement un professionnel de santé. Un diagnostic précis permettra d’identifier la cause sous-jacente et d’instaurer un traitement adapté, améliorant ainsi les chances de récupération et de meilleure qualité de vie. N’hésitez pas à contacter votre médecin traitant ou à vous rendre aux urgences en cas de symptômes inquiétants.