Quand puis-je ajouter des assaisonnements aux aliments pour bébé  ?

Assaisonner les plats de bébé : Une aventure gustative dès 6 mois ?

L’introduction de solides dans l’alimentation de bébé est une étape excitante, tant pour l’enfant qui découvre de nouvelles textures et saveurs, que pour les parents qui voient s’ouvrir un nouveau champ des possibles culinaires. Une question revient souvent : quand peut-on commencer à ajouter des assaisonnements aux purées de bébé ? La réponse est plus nuancée qu’un simple “oui” ou “non”, mais le plus souvent, l’aventure gustative peut commencer dès l’âge de six mois, avec quelques précautions.

À partir de six mois : Ouvrez les portes du jardin aromatique (avec prudence) !

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de six mois. C’est à partir de cette période que la diversification alimentaire peut débuter. Et c’est également à ce moment que la plupart des herbes aromatiques et certaines épices douces peuvent être introduites dans les purées de bébé. L’idée n’est pas de transformer le repas en un festival de saveurs intenses, mais plutôt d’éveiller subtilement les papilles de votre enfant et de l’aider à développer son palais.

Pourquoi assaisonner les plats de bébé ?

Plusieurs raisons justifient l’introduction progressive d’herbes et d’épices :

• Développement du goût : En variant les saveurs, vous habituez bébé à une plus grande diversité de goûts, ce qui peut l’aider à accepter plus facilement de nouveaux aliments à l’avenir.
• Plaisir et appétit : Des saveurs subtiles peuvent rendre les purées plus attrayantes et stimuler l’appétit de bébé.
• Alternative au sel et au sucre : Les herbes et épices offrent une alternative saine pour relever le goût des plats, évitant ainsi l’ajout de sel, déconseillé avant l’âge d’un an, et de sucre, dont la consommation doit être limitée au maximum.
• Bénéfices nutritionnels : Certaines herbes et épices possèdent des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, contribuant ainsi à la santé de bébé.

Quelles herbes et épices privilégier ?

Pour commencer, privilégiez les herbes aromatiques douces et les épices légères :

• Herbes : Persil, ciboulette, thym, laurier, romarin (en très petite quantité), basilic, menthe (en petite quantité pour certaines purées de fruits).
• Épices : Curcuma, gingembre (en très petite quantité), cannelle (en très petite quantité, idéale dans les compotes de fruits).

Les exceptions à connaître et les précautions à prendre :

Toutes les épices ne sont pas bonnes à donner aux bébés. Certaines sont à proscrire avant l’âge d’un an :

• Épices fortes et piquantes : Poivre, piment, paprika fort, curry fort. Elles peuvent irriter le système digestif de bébé.
• Le sel : Absolument à éviter avant 1 an. Les reins de bébé ne sont pas encore capables de traiter de grandes quantités de sodium.
• Le sucre : Il n’apporte aucun bénéfice nutritionnel et peut favoriser les caries.

Règles d’or pour une introduction réussie des assaisonnements :

• Y aller progressivement : Introduisez une seule nouvelle saveur à la fois, en petite quantité. Observez la réaction de bébé pendant quelques jours pour détecter d’éventuelles allergies ou intolérances.
• Privilégier le “fait maison” : Cela vous permet de contrôler les ingrédients et d’éviter les additifs présents dans les préparations industrielles.
• Ne pas forcer : Si bébé refuse un plat assaisonné, n’insistez pas. Réessayez plus tard avec une quantité plus faible.
• En cas de doute, consultez votre pédiatre : Il pourra vous conseiller en fonction des spécificités de votre enfant.

En conclusion :

L’ajout d’herbes et d’épices aux plats de bébé est une excellente façon d’éveiller ses papilles et de lui faire découvrir de nouvelles saveurs. En respectant les précautions d’usage et en y allant progressivement, vous pouvez faire de la diversification alimentaire une expérience gourmande et enrichissante pour votre enfant. N’hésitez pas à expérimenter et à adapter vos recettes aux goûts de votre bébé, tout en gardant à l’esprit que la modération et la prudence sont de mise.