Comment remonter une descente de vessie ?

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Le prolapsus vésical se traite initialement par des exercices de renforcement du périnée, éventuellement aidés par la kinésithérapie et le biofeedback. En cas déchec, un pessaire peut être envisagé.
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Remonter une descente de vessie : reprendre le contrôle de sa santé pelvienne

Le prolapsus vésical, ou descente de vessie, est une affection fréquente touchant de nombreuses femmes, souvent après la ménopause ou suite à un accouchement difficile. Ce désagrément se caractérise par un affaiblissement des muscles du plancher pelvien, entraînant un déplacement de la vessie vers le vagin. Heureusement, il existe des solutions pour soulager les symptômes et, dans de nombreux cas, pour remonter la vessie et retrouver une meilleure qualité de vie.

Privilégier la rééducation périnéale : la clé du succès

Le traitement initial du prolapsus vésical repose sur le renforcement musculaire du périnée. Cette approche, non invasive et naturelle, vise à restaurer la tonicité des muscles qui soutiennent la vessie et d’autres organes pelviens. Plusieurs méthodes sont envisageables :

  • Exercices de Kegel : Ces exercices, simples à réaliser à domicile, consistent à contracter et relâcher les muscles du périnée. L’important est la régularité et la bonne exécution des contractions, pour une efficacité optimale. Il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour apprendre la technique appropriée et éviter les erreurs fréquentes.

  • Kinésithérapie pelvi-périnéale : Un kinésithérapeute spécialisé en rééducation périnéale peut proposer des exercices plus spécifiques et adaptés à la situation individuelle. Il peut également utiliser des techniques manuelles pour relâcher les tensions musculaires et améliorer la proprioception (la conscience du corps dans l’espace).

  • Biofeedback : Cette technique permet de visualiser l’activité musculaire du périnée grâce à des capteurs. Elle aide à mieux comprendre et contrôler la contraction musculaire, améliorant ainsi l’efficacité des exercices.

L’importance d’une approche globale

Au-delà des exercices, il est important d’adopter des habitudes de vie saines pour optimiser les résultats de la rééducation :

  • Contrôle du poids : Un excès de poids exerce une pression supplémentaire sur le plancher pelvien, aggravant le prolapsus.
  • Alimentation équilibrée : Une alimentation riche en fibres peut prévenir la constipation, qui exerce également une pression sur les organes pelviens.
  • Activité physique adaptée : Des activités physiques régulières, comme la marche ou la natation, contribuent à renforcer la musculature globale et à améliorer la posture. Il est toutefois important d’éviter les sports à fort impact.

En cas d’échec : le recours au pessaire

Si la rééducation périnéale ne suffit pas à améliorer significativement la situation, un pessaire peut être envisagé. Il s’agit d’un dispositif médical inséré dans le vagin pour soutenir la vessie et réduire les symptômes. Le choix du pessaire et son adaptation doivent être réalisés par un gynécologue ou un urologue. Il est important de souligner que le pessaire est une solution temporaire et nécessite un suivi médical régulier.

Conclusion : une prise en charge personnalisée

La prise en charge du prolapsus vésical est personnalisée et dépend de la sévérité de la descente et de la réponse au traitement. Il est crucial de consulter un professionnel de santé dès l’apparition de symptômes pour bénéficier d’un diagnostic précis et d’un traitement adapté. N’hésitez pas à exprimer vos inquiétudes et à poser toutes les questions nécessaires pour comprendre votre situation et choisir la meilleure approche pour vous permettre de retrouver confort et bien-être.