Est-ce bon de faire des siestes de 3h ?

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La sieste réparatrice, dune durée optimale de 1h30 à 3h, offre des bienfaits physiologiques et cérébraux évidents. Dès le lendemain, elle améliore les fonctions cognitives, la vigilance et réduit la fatigue.

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La sieste de trois heures : un remède miracle ou un contre-productive?

La sieste, un rituel ancestral apprécié pour ses vertus régénérantes, est souvent présentée comme un allié précieux contre la fatigue et le manque de concentration. On nous promet des bienfaits cognitifs exceptionnels grâce à une courte pause réparatrice. Mais que se passe-t-il lorsque la sieste se prolonge au-delà d’une heure et demie, atteignant par exemple les trois heures ? Est-ce aussi bénéfique, ou au contraire, contre-productif ?

L’affirmation selon laquelle une sieste de 1h30 à 3h est optimale pour une récupération complète est discutable. Si une sieste courte (20-30 minutes) permet de combattre la somnolence et d’améliorer la vigilance à court terme, une sieste plus longue, entre 90 minutes et 2 heures, profite d’un cycle complet de sommeil paradoxal, renforçant la mémoire et les fonctions cognitives. Mais dépasser les deux heures, et surtout atteindre les trois heures, présente des inconvénients potentiels qui peuvent annuler les bénéfices escomptés.

Une sieste de trois heures entraîne une plongée profonde dans le sommeil lent profond. À l’éveil, on peut ressentir une inertie du sommeil, une sensation de fatigue et de confusion, bien pire qu’avant la sieste. Ce phénomène, appelé “inertie du sommeil”, est particulièrement marqué après un sommeil lent profond prolongé. On se sent alors plus léthargique et moins performant que prévu. De plus, une sieste aussi longue peut perturber le rythme circadien, rendant difficile l’endormissement le soir et entraînant des troubles du sommeil à long terme.

Il est important de distinguer la sieste réparatrice d’une simple envie de dormir. Si une fatigue intense et persistante nécessite une longue période de repos, il est préférable de consulter un médecin pour identifier et traiter la cause sous-jacente, plutôt que de se fier à des siestes prolongées qui ne sont qu’un traitement symptomatique.

En conclusion, bien que certaines personnes puissent ressentir une certaine forme de repos après une sieste de trois heures, il est peu probable qu’elle soit bénéfique à long terme. L’idéal reste une sieste courte et ciblée, d’une durée inférieure à 90 minutes, pour optimiser les effets positifs sur la vigilance et les performances cognitives, sans subir les effets négatifs d’une inertie du sommeil excessive. Si la fatigue persiste malgré des siestes courtes et régulières, il est crucial de chercher l’avis d’un professionnel de santé.