Quelles sont les boîtes de thon à ne pas manger ?

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Selon une étude, la boîte de thon la plus contaminée au mercure est de la marque française Petit navire, avec une concentration record de 3,9 mg/kg.

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Thon en boîte : Prudence et alternatives face aux risques de mercure

Le thon en boîte, pratique et abordable, est un aliment courant dans de nombreux foyers. Cependant, sa consommation régulière soulève des inquiétudes quant à la présence de mercure, un métal lourd toxique pouvant avoir des effets néfastes sur la santé, particulièrement chez les femmes enceintes et les jeunes enfants. Si une étude pointe du doigt une marque spécifique avec une concentration de mercure particulièrement élevée (Petit Navire avec 3,9 mg/kg selon l’exemple fourni), il est important de nuancer et de comprendre que la contamination au mercure n’est pas un problème isolé à une seule marque. Plusieurs facteurs influencent la teneur en mercure du thon en boîte, rendant difficile l’établissement d’une liste noire définitive et immuable.

Plutôt que de se focaliser sur une marque spécifique, il est plus judicieux d’adopter une approche globale pour minimiser les risques liés au mercure. Voici quelques pistes de réflexion et d’action:

Comprendre la variabilité du mercure dans le thon:

  • L’espèce: Le thon blanc (germon) et le thon obèse accumulent généralement plus de mercure que le thon listao (thon pâle) en raison de leur plus grande taille et de leur longévité. Privilégier le thon listao est donc une première étape.
  • La zone de pêche: La concentration de mercure dans les océans varie. L’origine du thon peut donc influencer sa contamination. Malheureusement, cette information n’est pas toujours clairement indiquée sur les étiquettes.
  • Les méthodes de pêche: Les techniques de pêche peuvent influencer la taille et l’âge des thons pêchés, et donc leur teneur en mercure.

Adopter une consommation raisonnée:

  • Varier les sources de protéines: Alterner le thon en boîte avec d’autres sources de protéines comme les œufs, les légumineuses, le poulet ou le poisson blanc moins contaminé (cabillaud, colin…).
  • Limiter la fréquence: Même pour le thon listao, une consommation excessive peut entraîner une accumulation de mercure dans l’organisme. Respecter les recommandations des agences sanitaires nationales concernant la fréquence de consommation de poisson.
  • Consulter les avis de rappel: Se tenir informé des éventuels rappels de produits pour cause de contamination excessive.
  • Privilégier les marques transparentes: Certaines marques communiquent plus ouvertement sur l’origine et les méthodes de pêche de leur thon. Ces informations, bien que parfois incomplètes, permettent de faire des choix plus éclairés.

Aller plus loin:

  • Soutenir les initiatives de pêche durable: Encourager les pratiques de pêche respectueuses de l’environnement et favorisant la préservation des stocks de poissons.
  • Interpeller les fabricants: Demander plus de transparence sur l’origine, les espèces et les méthodes de pêche du thon utilisé dans les conserves.

En conclusion, plutôt que de chercher à identifier “les boîtes de thon à ne pas manger”, il est préférable d’adopter une approche proactive et responsable en privilégiant une consommation raisonnée, en diversifiant son alimentation et en s’informant sur les pratiques des marques. La vigilance et la connaissance sont les meilleurs alliés pour profiter des bienfaits du thon en boîte tout en minimisant les risques liés au mercure.