Comment nommer les hydracides ?

4 voir

Les hydracides se nomment de deux manières : soit « non-métalure dhydrogène » (ex: chlorure dhydrogène), soit « acide...hydrique » (ex: acide chlorhydrique), en utilisant la racine du non-métal. La seconde nomenclature est la plus courante.

Commentez 0 J'aime

Nommer les hydracides : une dualité terminologique

Les hydracides, ces composés chimiques formés d’hydrogène et d’un halogène (fluor, chlore, brome, iode) ou de certains autres non-métaux comme le soufre (H₂S) ou le sélénium (H₂Se), possèdent une nomenclature particulière, marquée par une dualité dans leur appellation. Si leur formule chimique reste univoque, leur nom peut prendre deux formes distinctes, souvent source de confusion pour les néophytes en chimie.

La première nomenclature, plus systématique, suit la logique de « non-métalure d’hydrogène ». Elle met en avant la nature anionique du non-métal et sa liaison avec l’hydrogène. Ainsi, HCl se nomme chlorure d’hydrogène, HBr bromure d’hydrogène, et HI iodure d’hydrogène. Cette nomenclature, plus descriptive de la composition chimique, s’apparente à celle utilisée pour les composés ioniques binaires. Elle permet de saisir immédiatement les éléments constitutifs de la molécule.

Cependant, la nomenclature la plus couramment employée, notamment en solution aqueuse, est celle qui utilise le préfixe « acide » suivi de la racine du non-métal et du suffixe « -hydrique ». De cette manière, HCl devient acide chlorhydrique, HBr acide bromhydrique et HI acide iodhydrique. Cette appellation souligne le caractère acide de ces composés lorsqu’ils sont dissous dans l’eau. En effet, en solution aqueuse, ces molécules se dissocient en ions H⁺ (responsables de l’acidité) et en anions halogénures ou autres. C’est donc cette forme “acide …hydrique” qui est privilégiée pour décrire les propriétés et les réactions chimiques de ces composés en solution.

Pour le cas particulier du H₂S, les deux nomenclatures coexistent : sulfure d’hydrogène et acide sulfhydrique. Le choix dépendra du contexte et de l’état du composé (gazeux ou en solution). Il en va de même pour le H₂Se (séléniure d’hydrogène et acide sélénhydrique).

En conclusion, bien que les deux nomenclatures soient valides, la forme « acide …hydrique » est prédominante pour les hydracides en solution, reflétant leur comportement acide. La forme « non-métalure d’hydrogène », plus descriptive de la composition, trouve son utilité pour décrire la molécule en tant que telle, notamment à l’état gazeux. La maîtrise de ces deux terminologies est donc essentielle pour une compréhension complète de la chimie des hydracides.