Pourquoi le goûter est-il à 16h ?

Le Goûter à 16h : Mythe ou Nécessité Physiologique ?

Le goûter, rituel sacré de l’enfance et réconfort bienvenu pour certains adultes, est souvent programmé vers 16 heures. Mais cette heure, est-ce une simple convention sociale ou répond-elle à une réalité physiologique ? Si la tradition joue un rôle, l’explication scientifique se révèle bien plus pertinente. Contrairement à une idée reçue, l’heure du goûter n’est pas arbitraire ; elle est en fait étroitement liée à notre cycle circadien et à la régulation de notre glycémie.

Plusieurs facteurs expliquent l’efficacité d’un goûter vers 16 heures. Tout d’abord, il faut comprendre que notre organisme fonctionne par cycles. Après le déjeuner, notre corps digère et utilise l’énergie apportée. Plusieurs heures plus tard, vers 15h ou 16h, les réserves de glycogène (la forme de stockage du glucose) commencent à s’épuiser. Cette baisse de glycémie se traduit par une fatigue, une baisse de concentration et une sensation de faim de plus en plus pressante. Le goûter intervient alors comme une solution préventive, relançant le niveau de sucre dans le sang et évitant ainsi une hypoglycémie potentiellement désagréable.

L’intérêt d’un goûter à cette heure-ci dépasse la simple satisfaction d’une faim passagère. Il permet de maintenir un niveau d’énergie stable tout au long de l’après-midi, améliorant ainsi les performances cognitives et la concentration, particulièrement importantes pour les enfants à l’école ou les adultes au travail. Une alimentation équilibrée avant le dîner contribue également à une meilleure gestion du poids et à une meilleure qualité du sommeil. Un goûter trop copieux ou trop proche du dîner, en revanche, peut perturber l’appétit et le rythme digestif.

Cependant, l’heure idéale du goûter peut varier légèrement d’une personne à l’autre en fonction de l’horaire des repas, de l’activité physique et du métabolisme individuel. L’important est d’écouter son corps et de privilégier des collations saines et équilibrées, riches en protéines, en fibres et en glucides complexes, plutôt que des aliments trop sucrés ou trop gras. Un fruit, un yaourt, une poignée d’amandes ou un petit sandwich peuvent constituer des options idéales pour un goûter efficace et bénéfique.

En conclusion, si la tradition a fixé le goûter vers 16h, cette heure correspond en réalité à un besoin physiologique bien réel. Prévenir la baisse de glycémie et maintenir un niveau d’énergie optimal sont les clés d’un après-midi productif et agréable. L’heure du goûter, loin d’être un caprice, est donc un moment important pour notre bien-être physique et mental.