Qui a dit que le petit déjeuner était le repas le plus important ?

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Laffirmation que le petit-déjeuner est le repas le plus important, popularisée au XXe siècle, provient initialement de Lenna F. Cooper, qui la écrite dans le magazine américain *Good Health*. Cette idée, alors nouvelle, sest depuis largement répandue.
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Le mythe du petit-déjeuner, repas roi : des flocons d’avoine à la controverse

“Le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée.” Cette phrase, martelée depuis des générations, est ancrée dans l’inconscient collectif. Mais d’où vient cette affirmation, aujourd’hui considérée comme un dogme nutritionnel ? Contrairement à une croyance populaire qui l’attribuerait à des médecins ou des scientifiques de renom, l’origine de cette maxime est à rechercher du côté d’une figure moins connue : Lenna F. Cooper.

Au début du XXe siècle, Lenna F. Cooper, rédactrice pour le magazine américain Good Health, une publication promouvant les principes de la médecine préventive et d’une alimentation saine, a popularisé l’idée de l’importance du petit-déjeuner. Dans un contexte où les connaissances en nutrition étaient encore balbutiantes, ses écrits ont contribué à diffuser ce concept, alors novateur.

À l’époque, l’industrialisation et l’urbanisation transformaient les modes de vie, et l’idée d’un repas matinal copieux, à base notamment de céréales, s’inscrivait dans une volonté de promouvoir une alimentation plus structurée et “moderne”. Les fabricants de céréales, flairant le potentiel commercial de cette nouvelle tendance, s’emparèrent rapidement de l’argument du “repas le plus important” pour promouvoir leurs produits. Ainsi, l’affirmation de Lenna F. Cooper, relayée par l’industrie agroalimentaire, gagna en popularité et s’imposa progressivement dans les esprits.

Cependant, à la lumière des recherches scientifiques contemporaines, le statut de “repas roi” du petit-déjeuner est remis en question. Si un petit-déjeuner équilibré peut être bénéfique pour certaines personnes, notamment les enfants et les adolescents en pleine croissance, son importance est désormais relativisée. L’accent est davantage mis sur l’équilibre alimentaire global et la qualité nutritionnelle des aliments consommés tout au long de la journée, plutôt que sur la sacralisation d’un repas en particulier.

L’histoire du “petit-déjeuner, repas le plus important”, est donc une illustration de la complexité des discours sur l’alimentation, où se mêlent avancées scientifiques, influence des médias et intérêts commerciaux. Si l’apport de Lenna F. Cooper à la vulgarisation de cette idée est indéniable, il est important de garder un regard critique sur les dogmes nutritionnels et de s’informer auprès de sources fiables pour adopter une alimentation adaptée à ses besoins individuels.