Comment appelle-t-on une personne inconnue ?

Plus que des inconnus : Nuances dans l’appellation des personnes que nous ne connaissons pas

On pourrait croire que la question « Comment appelle-t-on une personne inconnue ? » possède une réponse simple et univoque : « un inconnu ». Cependant, la réalité linguistique est plus riche et subtile que cette réponse immédiate ne le suggère. Si « inconnu » (ou « inconnue » au féminin) est effectivement la réponse la plus courante et la plus appropriée dans la plupart des contextes, la manière dont nous désignons une personne que nous ne connaissons pas dépend fortement du contexte, de la relation implicite et même de notre intention communicative.

L’utilisation de « inconnu » ou « inconnue » repose sur une identification purement générique, basée sur l’absence de connaissance préalable. Ce terme est neutre et objectif, adéquat pour décrire un individu rencontré fortuitement dans la rue, un participant anonyme à une étude ou un témoin non identifié d’un événement. Il est impersonnel, respectueux de l’anonymat et évite toute connotation négative.

Pourtant, d’autres termes peuvent être employés, en fonction du contexte et de la nuance souhaitée :

• Un passant, une passante: Ce terme est plus précis et évoque une rencontre fortuite dans un lieu public. Il souligne la nature éphémère de l’interaction.

• Un étranger, une étrangère: Ce mot suggère une origine géographique différente ou une absence de familiarité culturelle, allant au-delà de la simple méconnaissance personnelle.

• Une personne, un individu: Ces termes génériques et formels sont appropriés dans des contextes officiels ou lorsque l’on souhaite éviter toute familiarité.

• Le/la concerné(e): Utilisé dans un contexte administratif ou judiciaire, il désigne une personne impliquée dans une situation sans préciser son identité.

• Un client, une cliente: Dans un cadre commercial, ce terme est utilisé pour désigner une personne qui effectue un achat ou utilise un service.

Il est important de noter que certains termes peuvent porter une connotation négative, voire péjorative. Éviter des appellations comme « individu suspect » ou des expressions familières et désobligeantes est primordial, car elles véhiculent des jugements de valeur et manquent de neutralité.

En conclusion, si « inconnu » et « inconnue » restent les termes les plus appropriés pour désigner une personne que l’on ne connaît pas, le choix du vocabulaire doit être conscient et adapté au contexte. La richesse de la langue française permet de nuancer l’expression et de choisir le terme le plus juste et le plus respectueux selon la situation.