Existe-t-il un médicament en vente libre contre le mal des montagnes ?

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Bien que libuprofène, disponible sans ordonnance, puisse aider à prévenir le mal aigu des montagnes (MAM) à raison de 600 mg toutes les 8 heures, son efficacité est inférieure à celle de lacétazolamide. Son accessibilité, son faible coût et sa bonne tolérance en font cependant une option envisageable pour certains voyageurs.

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Le mal des montagnes : l’ibuprofène, une solution de secours en vente libre ?

Le mal aigu des montagnes (MAM) est un véritable cauchemar pour les amateurs de haute altitude. Maux de tête lancinants, nausées, vertiges… l’expérience peut rapidement gâcher un trek ambitieux. Alors, existe-t-il un médicament en vente libre capable de soulager, voire de prévenir, ce désagrément ? La réponse est nuancée.

Oui, l’ibuprofène, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) largement disponible sans ordonnance, peut apporter un certain soulagement, et même une prévention partielle, du MAM. La posologie généralement recommandée est de 600 mg toutes les 8 heures, commencée avant l’ascension et poursuivie pendant la durée du séjour en altitude.

Cependant, il est crucial de souligner que l’efficacité de l’ibuprofène dans la prévention et le traitement du MAM est inférieure à celle de l’acétazolamide, un médicament sur ordonnance spécifiquement conçu pour lutter contre ce problème. L’acétazolamide agit en augmentant l’excrétion de bicarbonates par les reins, ce qui contribue à réguler l’équilibre acido-basique perturbé par l’altitude. L’ibuprofène, quant à lui, agit principalement en réduisant l’inflammation et la douleur, mais n’adresse pas directement la cause physiologique du MAM.

Par conséquent, l’ibuprofène ne doit pas être considéré comme une solution miracle. Son efficacité varie d’une personne à l’autre, et il ne prévient pas les formes sévères de MAM. De plus, une utilisation prolongée peut entraîner des effets secondaires gastro-intestinaux, notamment des brûlures d’estomac et des douleurs abdominales.

Pour qui l’ibuprofène peut-il être une option ?

L’ibuprofène peut constituer une option envisageable pour certains voyageurs, notamment ceux qui :

  • Présentent un MAM léger à modéré: Pour des symptômes mineurs, l’ibuprofène peut suffire à apporter un soulagement acceptable.
  • Ont une faible tolérance aux médicaments sur ordonnance: Certaines personnes présentent des contre-indications ou des intolérances à l’acétazolamide. Dans ces cas, l’ibuprofène peut être une alternative, bien qu’avec une efficacité moindre.
  • Voyagent à des altitudes modérées: Pour des ascensions à des altitudes relativement basses, l’ibuprofène peut s’avérer suffisant.

En conclusion: L’ibuprofène, accessible et peu coûteux, peut jouer un rôle adjuvant dans la gestion du MAM. Cependant, il ne doit pas être considéré comme un traitement de première intention. Pour les ascensions à haute altitude ou pour les personnes à risque, la consultation d’un médecin afin d’obtenir une prescription d’acétazolamide reste fortement recommandée. L’auto-médication peut être dangereuse, et une ascension en haute montagne nécessite une préparation adéquate, incluant une consultation médicale préventive.