Quels sont les avis sur le Diamox pour le mal des montagnes ?

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Lacétazolamide (Diamox) aide à lacclimatation en stimulant la respiration pour compenser le manque doxygène en altitude. Une acclimatation naturelle par une ascension graduelle est préférable à une prise préventive. Les symptômes ressentis en altitude doivent être considérés comme un Mal Aigu des Montagnes (MAM) jusquà diagnostic contraire.

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Diamox et Mal des Montagnes : Un remède miracle ou une solution de facilité ?

Le mal des montagnes, une affection touchant de nombreux adeptes de la randonnée et de l’alpinisme, suscite de nombreux questionnements, notamment concernant l’efficacité de la prise d’acétazolamide, plus connu sous le nom de Diamox. Si ce médicament est souvent présenté comme une solution miracle, son utilisation mérite une analyse nuancée, loin des affirmations simplistes.

Le Diamox agit en effet en stimulant l’excrétion de bicarbonate par les reins, ce qui provoque une légère alcalose métabolique. Cet effet, couplé à une augmentation de la ventilation pulmonaire, contribue à une meilleure compensation de l’hypoxie, c’est-à-dire le manque d’oxygène en altitude. En clair, il aide le corps à s’acclimater plus rapidement. Cependant, il ne s’agit pas d’une solution magique permettant de grimper à 5000 mètres sans aucun symptôme.

L’avis général des experts converge vers une recommandation prudente : l’acétazolamide est un adjuvant, et non une solution principale pour prévenir ou traiter le mal des montagnes. Son utilisation doit être envisagée dans certains contextes spécifiques, et toujours sous surveillance médicale.

Cas où le Diamox peut être bénéfique :

  • Acclimatation accélérée pour les ascensions rapides et/ou les personnes à risque : Dans des situations où l’ascension est rapide et ne permet pas une acclimatation progressive, le Diamox peut être une option pour réduire l’intensité des symptômes. Les personnes souffrant de pathologies préexistantes (cardiaques, pulmonaires) sont particulièrement concernées. Cependant, il ne dispense pas d’une ascension prudente et d’une écoute attentive des signaux de son corps.
  • Traitement des symptômes légers à modérés du MAM : Si des symptômes légers à modérés apparaissent (céphalées, nausées), le Diamox peut aider à les soulager. Encore une fois, il ne doit pas masquer une aggravation du tableau clinique.

Limites et risques du Diamox :

  • Effets secondaires : L’acétazolamide peut provoquer des effets secondaires, notamment des paresthésies (fourmillements), des nausées, des vomissements, une sensation de fatigue et des troubles du sommeil. Ces effets peuvent être atténués en prenant le médicament avec de la nourriture et en commençant par une dose faible.
  • Masquage des symptômes graves : Le plus grand danger réside dans le risque de masquer une forme grave de mal aigu des montagnes (MAM), comme l’œdème cérébral ou l’œdème pulmonaire d’altitude (HAPE/HACE). Un soulagement apparent des symptômes grâce au Diamox ne doit jamais dispenser d’une surveillance attentive et d’une descente immédiate en cas de doute.
  • Acclimatation naturelle préférable : L’acclimatation progressive reste la meilleure stratégie pour prévenir le mal des montagnes. Elle permet au corps de s’adapter naturellement aux conditions de haute altitude, sans recourir à des médicaments.

En conclusion : Le Diamox peut être un outil utile dans la gestion du mal des montagnes, mais il ne doit jamais être considéré comme une solution miracle. Son utilisation doit être encadrée par un professionnel de santé, et l’acclimatation progressive reste la méthode la plus sûre et la plus efficace pour prévenir cette affection. N’oubliez jamais que toute douleur ou malaise en altitude doit être pris au sérieux, et qu’une descente rapide est parfois la seule solution.