Pourquoi ne plus hydrater une personne en fin de vie ?

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En fin de vie, la déshydratation peut améliorer le confort du patient, contrairement à lhydratation qui napaise pas la soif. Lhydratation et la nutrition artificielles peuvent, au contraire, nuire à son bien-être.

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Pourquoi cesser l’hydratation en fin de vie ?

En fin de vie, la priorité absolue est d’assurer le confort du patient. Contrairement à une croyance répandue, l’hydratation ne soulage pas nécessairement la soif et peut même nuire au bien-être de la personne.

La déshydratation améliore le confort

Lorsque la mort approche, le métabolisme ralentit et les reins deviennent moins efficaces pour éliminer les liquides. L’apport de liquides peut donc entraîner une accumulation de liquide dans les tissus, provoquant des œdèmes, de l’essoufflement et une diminution de l’appétit.

En revanche, la déshydratation peut réduire ces symptômes inconfortables. Les tissus deviennent moins œdématiés, la respiration s’améliore et l’appétit peut augmenter.

L’hydratation artificielle est inutile

Les liquides administrés par voie intraveineuse ou par sonde gastrique n’apaisent pas la soif. La bouche et la gorge des patients en fin de vie sont souvent sèches en raison de la diminution de la production de salive. Les liquides ne soulagent que temporairement cette sécheresse et ne procurent aucun bénéfice durable.

Les risques de l’hydratation et de la nutrition artificielles

L’hydratation et la nutrition artificielles peuvent avoir des effets néfastes sur le bien-être du patient :

  • Aspirations pulmonaires : Les liquides administrés par sonde ou intraveineuse peuvent refluer dans les poumons, entraînant des infections et des difficultés respiratoires.
  • Surcharge liquidienne : L’administration excessive de liquides peut provoquer une accumulation de liquide dans les tissus, ce qui aggrave les œdèmes et l’essoufflement.
  • Aggravation de la confusion : Les liquides intraveineux peuvent diluer le sodium sanguin, ce qui peut entraîner une confusion et des troubles de la conscience.

Une prise en charge basée sur le confort

En fin de vie, l’hydratation artificielle n’est pas bénéfique et peut même être nocive. L’accent doit être mis sur des mesures de confort, telles que :

  • Humidifier l’air
  • Appliquer des linges humides sur les lèvres
  • Offrir au patient des glaçons ou des morceaux de glace à sucer
  • Administrer des médicaments pour contrôler la soif

En privilégiant le confort du patient, les professionnels de santé peuvent améliorer son bien-être en fin de vie, même si cela implique de cesser l’hydratation artificielle.