Quel examen pour le reflux gastrique ?

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Lendoscopie digestive haute visualise lœsophage, lestomac et le duodénum. Un endoscope fin et flexible, muni dune caméra, est introduit par la bouche pour examiner ces organes digestifs supérieurs. Cet examen est pertinent pour diagnostiquer un reflux gastrique.

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Quel examen pour le reflux gastrique ? Décryptage des options diagnostiques

Le reflux gastro-œsophagien (RGO), communément appelé reflux gastrique, est une affection fréquente et souvent inconfortable. Pour établir un diagnostic précis et adapter un traitement efficace, un examen médical est nécessaire. Contrairement à la croyance populaire, le simple ressenti de brûlures d’estomac ne suffit pas à confirmer un RGO. Plusieurs examens permettent de visualiser les organes impliqués et d’identifier la cause du reflux. Voici un aperçu des options, en commençant par l’examen le plus couramment utilisé.

L’endoscopie digestive haute : l’examen de référence

L’endoscopie digestive haute (ou œsogastroduodénoscopie – OGDO) est l’examen de référence pour diagnostiquer un reflux gastrique et ses complications potentielles. Cet examen invasif mais relativement simple permet une visualisation directe de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum. Un endoscope, un tube fin et flexible muni d’une caméra et d’une source lumineuse, est introduit par la bouche jusqu’au duodénum. Cet examen permet au médecin :

  • D’observer directement les lésions de l’œsophage: Il peut identifier une œsophagite (inflammation de l’œsophage) due au reflux acide, des ulcères ou d’autres anomalies. La gravité des lésions est ainsi quantifiable, permettant une meilleure évaluation de la sévérité du RGO.
  • De prélever des biopsies: Si des anomalies sont suspectées, le médecin peut prélever de petits échantillons de tissus pour analyse histologique. Ceci permet de rechercher une inflammation, une infection ou même une dégénérescence cellulaire (ex : maladie de Barrett).
  • D’évaluer la fonction du sphincter œsophagien inférieur (SOI): Bien que non mesuré directement par l’endoscopie, l’examen permet d’observer l’état du SOI et d’évaluer sa capacité à empêcher le reflux.

Au-delà de l’endoscopie : d’autres examens complémentaires

L’endoscopie digestive haute n’est pas systématiquement nécessaire pour diagnostiquer un RGO. Dans certains cas, des examens moins invasifs peuvent suffire, notamment en première intention :

  • La ph-métrie 24h: Cet examen mesure l’acidité de l’œsophage sur 24 heures. Un capteur est introduit dans l’œsophage via le nez et enregistre les variations de pH. Il permet de détecter des reflux microscopiques, invisibles à l’endoscopie, et d’évaluer la fréquence et la durée des épisodes de reflux.
  • La manométrie œsophagienne: Cet examen mesure la pression des muscles de l’œsophage. Il permet d’évaluer la fonction du SOI et d’identifier d’éventuels troubles de la motricité œsophagienne contribuant au RGO.
  • L’échographie endoscopique (EUS): L’EUS combine l’endoscopie et l’échographie pour visualiser en détail les parois de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum. Elle est particulièrement utile pour détecter des lésions profondes ou pour évaluer l’extension de certaines pathologies.

Conclusion : un diagnostic personnalisé

Le choix de l’examen le plus approprié dépend de plusieurs facteurs, notamment de la sévérité des symptômes, de l’âge du patient et des antécédents médicaux. La discussion avec un médecin est essentielle pour déterminer l’examen le plus adapté à chaque situation. Il ne faut pas hésiter à poser des questions et à exprimer ses inquiétudes afin de bénéficier d’un diagnostic précis et d’un traitement efficace. Seul un professionnel de santé peut proposer un plan d’investigation et un traitement adapté à votre situation personnelle.