Est-ce que dans le riz il y a de l'arsenic ?

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Le riz contient de larsenic, principalement sous forme inorganique (arsenate et arsenite). Des concentrations dangereuses, jusquà 700 µg/kg (contre une limite de 150 µg/kg), ont été observées dans certaines régions chinoises. Une consommation quotidienne de 200 grammes pourrait augmenter le risque de cancer.
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L’arsenic dans le riz : une réalité préoccupante, des solutions à explorer

Le riz, aliment de base pour une grande partie de la population mondiale, cache une réalité moins appétissante : la présence d’arsenic. Cet élément chimique, naturellement présent dans le sol et l’eau, se retrouve accumulé dans les grains de riz, principalement sous sa forme inorganique (arsenite et arsenate), la plus toxique pour l’homme. Si la présence d’arsenic dans l’alimentation n’est pas nouvelle, la question de sa concentration dans le riz et de son impact sur la santé mérite une attention particulière.

Contrairement à d’autres céréales, le riz absorbe plus facilement l’arsenic présent dans l’environnement, notamment en raison de sa culture en milieu inondé. Des études ont révélé des concentrations variables, mais parfois alarmantes, d’arsenic dans certaines variétés de riz et certaines régions de production. Des cas extrêmes, avec des concentrations atteignant 700 µg/kg, ont été observés dans certaines régions de Chine, dépassant largement les limites recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fixées à 150 µg/kg pour le riz destiné à la consommation humaine. Si ces concentrations extrêmes restent localisées, la présence d’arsenic, même à des niveaux inférieurs, pose des questions sur l’impact d’une consommation régulière et prolongée.

L’ingestion quotidienne d’arsenic inorganique, même à faibles doses, peut entraîner divers problèmes de santé à long terme. L’OMS a établi un lien entre l’exposition chronique à l’arsenic et l’augmentation du risque de cancers de la peau, des poumons et de la vessie, ainsi que de maladies cardiovasculaires et de diabète. À titre d’exemple, une consommation quotidienne de 200 grammes de riz contenant des concentrations importantes d’arsenic pourrait augmenter significativement le risque de développer ces pathologies.

Face à ce constat, il est crucial d’adopter des stratégies pour minimiser l’exposition à l’arsenic via la consommation de riz. Si l’éradication complète de l’arsenic dans le riz est complexe, certaines pratiques agricoles, comme le drainage intermittent des rizières et l’utilisation d’engrais moins riches en arsenic, peuvent contribuer à réduire sa concentration dans les grains. Au niveau individuel, des gestes simples peuvent également être adoptés :

  • Diversifier son alimentation : alterner la consommation de riz avec d’autres céréales comme le blé, le maïs ou le quinoa.
  • Bien rincer le riz avant la cuisson : cela permet d’éliminer une partie de l’arsenic présent en surface.
  • Cuire le riz avec une grande quantité d’eau : similaire au rinçage, cette méthode favorise la dissolution de l’arsenic dans l’eau de cuisson, qui sera ensuite jetée.
  • Privilégier certaines variétés de riz : des études suggèrent que le riz basmati et le riz parfumé contiennent généralement moins d’arsenic que le riz complet.

La question de l’arsenic dans le riz ne doit pas être prise à la légère. En attendant des solutions plus globales et durables, l’information et l’adoption de pratiques préventives sont essentielles pour limiter les risques liés à la consommation de cet aliment fondamental. La recherche continue sur les méthodes de réduction de l’arsenic dans le riz et la mise en place de réglementations plus strictes sont indispensables pour garantir la sécurité alimentaire des populations.