Est-ce que mâcher des chewing-gums muscle la mâchoire ?

Mâcher du chewing-gum : un entraînement pour la mâchoire ? Mythe ou réalité ?

L’idée de sculpter son visage en mâchant du chewing-gum, souvent relayée par des articles vantant un “fitness facial”, intrigue. Mais cette pratique, aussi anodine qu’elle puisse paraître, mérite un examen plus approfondi. Est-il réellement possible de muscler sa mâchoire en mâchant du chewing-gum ? La réponse est nuancée.

Il est indéniable que mâcher du chewing-gum sollicite les muscles masséters, responsables de la mastication. Ces muscles puissants, situés de chaque côté de la mâchoire, travaillent de manière intense et répétée lors de la mastication, qu’elle soit naturelle (lors des repas) ou induite par le chewing-gum. Cette sollicitation prolongée pourrait, théoriquement, contribuer à leur hypertrophie, c’est-à-dire à leur augmentation de volume. On pourrait ainsi observer un léger changement dans l’apparence de la mâchoire, plus définie, plus sculptée.

Cependant, plusieurs facteurs tempèrent cet optimisme. Premièrement, l’intensité de la stimulation musculaire induite par le chewing-gum est relativement faible comparée à un entraînement de musculation ciblé. Pour observer des résultats visibles et significatifs sur la musculature de la mâchoire, une sollicitation beaucoup plus intense et régulière serait nécessaire. Mâcher du chewing-gum, même pendant plusieurs heures par jour, ne remplacera jamais une routine d’exercices spécifiques pour les muscles du visage.

Deuxièmement, l’hypertrophie des masséters peut entraîner des conséquences indésirables. Une mâchoire trop développée peut modifier l’équilibre facial et même provoquer des tensions et des douleurs temporomandibulaires (ATM). Il est donc crucial d’adopter une approche modérée et d’écouter son corps. Toute douleur ou gêne doit être un signal d’arrêt immédiat.

Enfin, l’aspect visuel du changement est souvent surestimé. Même en cas d’hypertrophie légère des masséters, le changement d’apparence du visage peut être subtil et difficilement perceptible pour autrui. L’effet “sculptant” souvent annoncé est donc à prendre avec beaucoup de précaution.

En conclusion, si mâcher du chewing-gum sollicite les muscles de la mâchoire, il est peu probable qu’il permette une transformation significative de son apparence. L’effet est marginal et potentiellement contre-productif s’il est pratiqué de manière excessive. Pour une musculation ciblée du visage, il est préférable de se tourner vers des exercices spécifiques et encadrés par un professionnel. Le chewing-gum reste un plaisir gustatif, mais pas un substitut efficace à un entraînement musculaire sérieux.