Quel médicament prendre pour le mal des montagnes ?

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Pour soulager un mal des montagnes léger, privilégiez le repos et une hydratation abondante (urine claire). Lacétazolamide (Diamox®), 250mg toutes les 12 heures pendant 3 jours, peut accélérer lacclimatation, particulièrement si vous prévoyez de gagner de laltitude. Consultez un médecin si les symptômes persistent ou saggravent.

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Mal des montagnes : Comprendre, prévenir et traiter – un guide pour gravir les sommets sereinement

L’appel des cimes est irrésistible, mais la haute altitude peut parfois nous jouer des tours. Le mal des montagnes, également appelé mal aigu des montagnes (MAM), peut gâcher une expédition si on n’y est pas préparé. Si ses symptômes peuvent être légers et temporaires, il est crucial de le prendre au sérieux et d’agir en conséquence.

Cet article vous propose une approche globale pour comprendre, prévenir et traiter le mal des montagnes, vous permettant de profiter pleinement de vos aventures en altitude.

Qu’est-ce que le mal des montagnes ?

Le mal des montagnes survient lorsque l’organisme n’a pas suffisamment de temps pour s’adapter à la diminution de la pression atmosphérique et du taux d’oxygène en altitude. En général, il se manifeste à partir de 2500 mètres d’altitude, mais certaines personnes peuvent être affectées à des altitudes inférieures.

Les symptômes varient d’une personne à l’autre et peuvent inclure :

  • Maux de tête : Souvent le premier signe, ils peuvent être légers à intenses.
  • Fatigue : Sensation d’épuisement général.
  • Nausées et vomissements : Perturbations digestives.
  • Manque d’appétit : Perte d’envie de manger.
  • Vertiges : Sensation d’instabilité.
  • Difficultés à dormir : Insomnie ou sommeil agité.
  • Essoufflement : Même au repos.

Dans les cas plus graves, le mal des montagnes peut évoluer vers des complications potentiellement mortelles comme l’œdème pulmonaire de haute altitude (OPH) ou l’œdème cérébral de haute altitude (OCHA).

Prévention : La clé d’un séjour réussi en altitude

La prévention est le meilleur remède ! Voici quelques conseils essentiels :

  • Acclimatation progressive : Montez progressivement en altitude, en privilégiant des ascensions lentes et en intégrant des jours de repos pour permettre à votre corps de s’adapter. Règle générale : ne pas gagner plus de 300 à 500 mètres par jour au-dessus de 3000 mètres.
  • Hydratation adéquate : Buvez beaucoup d’eau (au moins 3 litres par jour) pour compenser la déshydratation due à l’altitude.
  • Évitez l’alcool et les sédatifs : Ils peuvent aggraver les symptômes et masquer les signaux d’alerte.
  • Alimentation équilibrée : Privilégiez les glucides complexes (pâtes, riz, pain complet) qui fournissent une énergie durable. Évitez les repas lourds et riches en graisses.
  • Évitez le tabac : Le tabagisme réduit l’apport d’oxygène aux tissus.
  • Écoutez votre corps : Soyez attentif aux signaux que vous envoie votre organisme et n’hésitez pas à redescendre si vous ressentez des symptômes inquiétants.

Traitement : Que faire en cas de mal des montagnes ?

Le traitement du mal des montagnes dépend de la gravité des symptômes.

  • Mal des montagnes léger :

    • Repos : Le plus important est de se reposer et d’éviter tout effort physique.
    • Hydratation : Buvez abondamment (visez une urine claire).
    • Analgésiques : En cas de maux de tête, vous pouvez prendre du paracétamol (Doliprane) ou de l’ibuprofène (Advil).
    • Arrêt de l’ascension : Ne montez pas plus haut tant que les symptômes ne se sont pas améliorés.
  • Mal des montagnes modéré à sévère :

    • Descente : La descente est le traitement le plus efficace. Il est impératif de redescendre immédiatement, même de quelques centaines de mètres.

    • Oxygène : L’administration d’oxygène peut soulager les symptômes.

    • Médicaments :

      • Acétazolamide (Diamox®) : Ce médicament peut accélérer l’acclimatation en stimulant la respiration et en favorisant l’élimination du bicarbonate. Il est généralement prescrit à une dose de 250 mg toutes les 12 heures pendant 3 jours. L’acétazolamide peut avoir des effets secondaires, notamment des picotements dans les mains et les pieds, une augmentation de la fréquence urinaire et un goût métallique. Il est impératif de consulter un médecin avant de prendre de l’acétazolamide.
      • Dexaméthasone : Ce corticostéroïde peut réduire l’inflammation cérébrale en cas d’œdème cérébral de haute altitude (OCHA). Il est réservé aux cas sévères et nécessite une prescription médicale.

Important : Consultez un médecin !

Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est crucial de consulter un médecin dès que possible. Un médecin pourra évaluer votre état de santé, poser un diagnostic précis et vous prescrire le traitement approprié. Il est également recommandé de consulter un médecin avant votre départ en altitude, surtout si vous avez des antécédents médicaux ou si vous prenez des médicaments.

Conclusion : Préparez-vous, respectez votre corps et profitez de la montagne !

Le mal des montagnes peut être une expérience désagréable, mais en étant bien préparé et en respectant les règles de prévention, vous pouvez minimiser les risques et profiter pleinement de vos aventures en altitude. N’oubliez pas que chaque personne réagit différemment à l’altitude, alors écoutez votre corps et n’hésitez pas à redescendre si vous ressentez des symptômes inquiétants. La montagne est un lieu magnifique, mais elle exige respect et prudence. Bon voyage !