Puis-je manger des olives de mon olivier ?

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Les olives fraîches de lolivier sont amères et non comestibles crues. Une transformation est nécessaire, soit en huile dolive, soit par séchage, avant consommation.

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De l’olivier à l’assiette : puis-je manger les olives de mon arbre ?

L’image bucolique de cueillir des olives fraîches sur son olivier et de les croquer directement sur place est tentante. Malheureusement, la réalité est moins idyllique. La réponse courte est non, vous ne pouvez pas manger directement les olives fraîches de votre olivier sans préparation préalable. Contrairement à leur image raffinée en bocaux, les olives cueillies sur l’arbre sont amères, voire piquantes, rendant leur consommation crue désagréable, voire impossible pour la plupart des palais.

L’amertume intense est due à un composé chimique appelé oléuropéine. Cette substance, naturellement présente dans la chair et la peau des olives, est un puissant antioxydant, bénéfique pour la santé lorsqu’elle est correctement traitée, mais extrêmement désagréable en l’état. Elle confère à l’olive une saveur amère et astringente qui persiste longtemps en bouche. De plus, l’oléuropéine, en grande quantité, peut causer des troubles digestifs.

Pour rendre les olives comestibles, il est indispensable de procéder à une transformation qui vise à éliminer ou à réduire considérablement la concentration d’oléuropéine. Deux méthodes principales sont utilisées :

  • La fermentation (pour les olives de table) : Cette méthode traditionnelle consiste à immerger les olives dans une saumure (eau salée) additionnée parfois d’herbes aromatiques. La saumure provoque une fermentation lactique qui, au fil du temps (plusieurs semaines, voire mois), dégrade l’oléuropéine et adoucit la chair de l’olive, lui conférant ainsi sa saveur caractéristique. Différentes méthodes de fermentation existent, influençant le temps de préparation et le goût final de l’olive.

  • L’extraction d’huile d’olive : L’huile d’olive est obtenue par pressurage des olives. Ce procédé, en brisant les cellules de l’olive, libère l’oléuropéine, mais celle-ci reste dans le marc (résidus solides) après l’extraction de l’huile. L’huile d’olive, quant à elle, est débarrassée de l’amertume et conserve les bienfaits de l’oléuropéine sous une forme transformée.

En conclusion, bien que posséder un olivier soit une source de fierté et d’éventuels fruits, il est impératif de comprendre que les olives récoltées directement sur l’arbre ne sont pas prêtes à être consommées crues. Une transformation, qu’elle soit par fermentation pour obtenir des olives de table ou par pressurage pour produire de l’huile, est essentielle pour apprécier les saveurs et les bienfaits de ce fruit ancestral. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’experts ou de producteurs locaux pour apprendre les techniques de transformation adaptées à votre récolte.