Quel pays a le programme scolaire le plus dur ?

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Le classement PISA 2022 place la France 23e mondial en éducation. Cependant, cette position relative saméliore lorsquon la compare aux difficultés considérables rencontrées par des systèmes éducatifs comme ceux du Libéria, du Soudan du Sud et de lAfghanistan.

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Au-delà du PISA : À la recherche du programme scolaire le plus exigeant au monde

La question de savoir quel pays possède le programme scolaire le plus “dur” est complexe et mérite une approche nuancée. Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) est une référence, mais ne suffit pas à dresser un portrait complet de la difficulté scolaire. Si le classement PISA 2022 place la France en 23ème position, il est crucial de comprendre que ce résultat reflète une moyenne et ne saisit pas toutes les nuances du système éducatif français.

L’adjectif “dur” est lui-même ambigu. Parle-t-on de la quantité de travail exigée, de la difficulté conceptuelle des matières, du niveau d’attentes des enseignants ou de la pression exercée sur les élèves ? Il est évident que les difficultés rencontrées par des systèmes éducatifs en difficulté, comme ceux du Libéria, du Soudan du Sud et de l’Afghanistan, relèvent d’un tout autre ordre de grandeur. Dans ces pays, l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement et la sécurité des élèves sont des enjeux prioritaires qui éclipsent la question de la difficulté du programme.

Au-delà des classements, une perspective multifactorielle :

Pour identifier les programmes scolaires les plus exigeants, il est essentiel de considérer plusieurs facteurs :

  • Volume et complexité du curriculum: Certains pays imposent un curriculum scolaire extrêmement vaste, couvrant un large éventail de matières à un rythme soutenu. D’autres privilégient une approche plus approfondie et spécialisée.
  • Niveau d’abstraction et de rigueur conceptuelle: La difficulté des matières dépend de la manière dont elles sont abordées. Certains systèmes mettent l’accent sur l’apprentissage par cœur, tandis que d’autres encouragent la pensée critique, la résolution de problèmes et la créativité.
  • Exigences d’évaluation: Les examens et les évaluations jouent un rôle crucial dans la perception de la difficulté. Des examens nationaux à fort enjeu, comme le baccalauréat en France ou le Gaokao en Chine, exercent une pression considérable sur les élèves.
  • Culture éducative et attentes sociales: Les attentes des parents, des enseignants et de la société en général influencent considérablement l’investissement des élèves et leur perception de la difficulté scolaire. Dans certaines cultures, la réussite scolaire est perçue comme un facteur essentiel de mobilité sociale et de prestige.
  • Ressources et soutien disponibles: Un programme scolaire exigeant peut devenir insurmontable sans un accès adéquat à des ressources pédagogiques de qualité, à un encadrement individualisé et à un soutien psychologique.

Des exemples à considérer :

En se basant sur ces critères, on peut évoquer certains pays dont les programmes scolaires sont souvent perçus comme particulièrement exigeants :

  • Les pays d’Asie de l’Est (Corée du Sud, Japon, Singapour, Chine): Connus pour leur culture de la compétition, leurs horaires de travail scolaires longs et leurs exigences académiques élevées, ces pays placent souvent l’éducation au cœur de leur projet de société.
  • La Finlande : Paradoxalement, bien que régulièrement classée parmi les meilleurs systèmes éducatifs au monde, la Finlande met l’accent sur l’apprentissage ludique, la collaboration et le bien-être des élèves. La “difficulté” réside peut-être dans l’exigence de développer l’autonomie et la pensée critique dès le plus jeune âge.
  • Certains systèmes d’éducation privée: Les écoles privées prestigieuses, souvent présentes dans plusieurs pays, peuvent imposer des programmes particulièrement exigeants et sélectifs, préparant leurs élèves aux études supérieures les plus compétitives.

Conclusion :

En définitive, il n’existe pas de réponse simple à la question du programme scolaire le plus “dur”. La difficulté est subjective et dépend d’une multitude de facteurs. Au lieu de se focaliser sur un classement réducteur, il est plus pertinent d’analyser les différents systèmes éducatifs, de comprendre leurs priorités et de s’inspirer des meilleures pratiques pour améliorer la qualité de l’éducation pour tous. L’objectif ultime ne devrait pas être de rendre l’école plus “dure”, mais de la rendre plus pertinente, plus stimulante et plus équitable.