Comment obtenir des médicaments contre le mal de l’altitude ?

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Le mal daltitude se traite par loxygénothérapie, une chambre hyperbare, de lacétazolamide (Diamox®, 250mg toutes les 12h) et éventuellement de la dexaméthasone. Un avis médical est indispensable avant toute prise de médicament.
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Vaincre le Mal d’Altitude : Prévention et Traitement Médicamenteux

Le mal d’altitude, ou AMS (Acute Mountain Sickness), est un inconfort répandu chez les personnes s’élevant rapidement à haute altitude. Ses symptômes, allant de légers maux de tête à des nausées sévères, peuvent gâcher un voyage en montagne. Bien que la prévention soit primordiale (ascension lente, hydratation suffisante, acclimatation progressive), le traitement médicamenteux peut être nécessaire pour soulager les symptômes et prévenir des complications plus graves. Cet article a pour objectif d’informer sur les traitements médicamenteux disponibles, et non de donner des conseils médicaux. Un avis médical professionnel est impératif avant toute prise de médicament.

Les traitements médicamenteux du mal d’altitude se concentrent sur la gestion des symptômes et l’amélioration de l’oxygénation du sang. Ils ne doivent être utilisés qu’après consultation d’un médecin ou d’un professionnel de santé qualifié. Voici les traitements les plus couramment utilisés:

1. L’acétazolamide (Diamox®): Ce diurétique inhibiteur de l’anhydrase carbonique est le traitement médicamenteux le plus utilisé pour prévenir et traiter le mal d’altitude. Il accélère l’acclimatation en augmentant la ventilation et en excrétant plus de bicarbonate dans les urines, ce qui aide à compenser l’alcalose respiratoire. La posologie habituelle est de 250 mg toutes les 12 heures, commencée avant l’ascension ou dès l’apparition des premiers symptômes. Cependant, l’acétazolamide est contre-indiqué chez les personnes souffrant de certaines pathologies rénales ou ayant des antécédents d’allergie à ce médicament.

2. La dexaméthasone: Ce corticoïde est généralement réservé aux cas graves de mal d’altitude, comme l’œdème cérébral de haute altitude (HACE) ou l’œdème pulmonaire de haute altitude (HAPE), des complications potentiellement mortelles. Il réduit l’inflammation et l’œdème cérébral. Son utilisation doit être strictement encadrée par un médecin. L’automédication avec de la dexaméthasone est extrêmement dangereuse.

3. L’oxygénothérapie: L’administration d’oxygène supplémentaire est cruciale dans le traitement du mal d’altitude, particulièrement en cas de HAPE ou HACE. Elle améliore l’oxygénation du sang et soulage les symptômes. L’oxygénothérapie peut être administrée par masque facial ou via une canule nasale. L’accès à une source d’oxygène est essentiel en haute altitude, notamment lors d’expéditions.

4. La chambre hyperbare: Dans les cas les plus graves, une chambre hyperbare peut être utilisée pour augmenter la pression partielle d’oxygène dans le sang et améliorer l’oxygénation des tissus. Ce traitement est réservé aux centres médicaux spécialisés et n’est pas accessible partout.

Importance de la prévention: Il est crucial de rappeler que la prévention du mal d’altitude est bien plus efficace que le traitement. Une ascension lente, une hydratation adéquate, une acclimatation progressive et une écoute attentive de son corps sont des mesures essentielles pour éviter les symptômes.

En conclusion, le traitement médicamenteux du mal d’altitude doit être considéré comme un complément aux mesures de prévention, et non comme une solution miracle. N’hésitez pas à consulter un médecin avant votre ascension, notamment si vous avez des antécédents médicaux ou prévoyez une ascension rapide à une altitude élevée. La sécurité et votre santé doivent toujours primer.