Comment lutter contre le mal de l'altitude ?

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Le traitement du mal aigu des montagnes repose sur le repos, lhydratation abondante et lévitement de toute ascension supplémentaire. Des analgésiques comme le paracétamol ou libuprofène soulagent les céphalées. Une descente immédiate est parfois nécessaire.
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Vaincre le souffle court des cimes : comment prévenir et gérer le mal des montagnes

L’appel des hauteurs, l’ivresse des sommets… L’alpinisme et la randonnée en altitude offrent des expériences inoubliables, mais l’air raréfié peut parfois gâcher le plaisir. Le mal aigu des montagnes (MAM), aussi appelé mal d’altitude, se manifeste par des symptômes désagréables, voire dangereux, et peut rapidement transformer une ascension en calvaire. Comment anticiper et gérer ce trouble pour profiter pleinement de la beauté des paysages alpins ?

Le MAM résulte d’une adaptation insuffisante de l’organisme à la diminution de la pression atmosphérique et donc de l’oxygène disponible en altitude. Les symptômes, variables d’une personne à l’autre, apparaissent généralement au-dessus de 2500 mètres et incluent maux de tête, nausées, vomissements, fatigue intense, vertiges, troubles du sommeil et perte d’appétit. Ignorer ces signaux d’alarme peut mener à des complications plus graves comme l’œdème pulmonaire ou cérébral de haute altitude, potentiellement mortels.

La prévention est la clé pour une ascension en toute sécurité. Voici quelques conseils pratiques :

  • Acclimatation progressive: L’organisme a besoin de temps pour s’adapter. Planifiez une ascension graduelle, en limitant le gain d’altitude quotidien, surtout au-dessus de 3000 mètres. Prévoyez des journées d’acclimatation à une altitude intermédiaire avant de poursuivre l’ascension.
  • Hydratation optimale: L’air sec en altitude favorise la déshydratation, aggravant les symptômes du MAM. Buvez abondamment de l’eau, des tisanes ou des soupes, et évitez l’alcool et les boissons caféinées qui ont un effet diurétique.
  • Alimentation adaptée: Privilégiez une alimentation riche en glucides, source d’énergie facilement assimilable.
  • Écoute du corps: Soyez attentif aux signaux de votre corps. Au moindre symptôme, stoppez l’ascension et reposez-vous. Ne forcez jamais.
  • Médicaments préventifs: Dans certains cas, un médecin peut prescrire de l’acétazolamide pour faciliter l’acclimatation.

En cas d’apparition du MAM, la priorité est de stopper l’ascension et de se reposer. Voici les mesures à prendre :

  • Repos absolu: Évitez tout effort physique supplémentaire.
  • Hydratation abondante: Continuez à boire beaucoup d’eau.
  • Analgésiques: Le paracétamol ou l’ibuprofène peuvent soulager les maux de tête. N’hésitez pas à consulter un médecin si les symptômes persistent.
  • Descente immédiate: Si les symptômes s’aggravent malgré le repos et l’hydratation, une descente rapide vers une altitude inférieure est impérative. Chaque minute compte. L’oxygène supplémentaire peut s’avérer précieux dans ces situations.

Le mal des montagnes ne doit pas être pris à la légère. En adoptant une approche préventive et en réagissant rapidement aux premiers symptômes, vous pouvez minimiser les risques et profiter pleinement de la magie des hauteurs. N’oubliez pas que la montagne se mérite, mais la prudence et l’écoute de son corps sont les meilleurs alliés pour une ascension réussie et en toute sécurité.