Est-ce que la tension monte quand on fait un infarctus ?

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Contrairement à une idée reçue, la tension artérielle ne monte pas lors dun infarctus. Au contraire, lobstruction dune artère coronaire entraîne une baisse de la pression sanguine, car le cœur, insuffisamment irrigué, pompe moins efficacement.

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L’infarctus du myocarde : une chute de tension, pas une hausse

L’infarctus du myocarde, ou crise cardiaque, est souvent associé à une image erronée : celle d’une tension artérielle soudainement et dramatiquement élevée. Or, la réalité est bien différente. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la tension artérielle ne monte pas lors d’un infarctus. Au contraire, elle a tendance à baisser.

Cette baisse de tension est une conséquence directe du mécanisme même de l’infarctus. Un infarctus survient lorsqu’une artère coronaire, responsable de l’irrigation du cœur, se bouche, généralement par un caillot sanguin. Cette obstruction empêche le sang riche en oxygène d’atteindre une partie du muscle cardiaque. Privé de son apport vital, le muscle cardiaque affecté ne peut plus fonctionner correctement. Il se contracte moins efficacement, réduisant ainsi la force de pompage du cœur. Ce dysfonctionnement cardiaque direct se traduit par une diminution du débit cardiaque, entraînant inévitablement une baisse de la pression artérielle.

Il est important de souligner que cette hypotension peut se manifester de différentes manières, allant d’une légère baisse à un effondrement plus important. Certains patients peuvent ressentir des vertiges, des étourdissements, une faiblesse ou une sensation de malaise général. D’autres peuvent ne présenter aucun symptôme particulier lié à la pression artérielle, les symptômes les plus fréquents étant la douleur thoracique, la dyspnée (difficulté à respirer) ou la transpiration.

La confusion entre infarctus et hypertension artérielle provient probablement de la similitude des symptômes ressentis : la douleur thoracique peut être présente dans les deux cas. Cependant, il est crucial de comprendre que ces deux affections sont distinctes et nécessitent des prises en charge radicalement différentes. L’hypertension, ou pression artérielle élevée, est un facteur de risque majeur d’infarctus, mais elle ne constitue pas en soi le mécanisme déclencheur de la crise cardiaque.

En conclusion, la présence d’une douleur thoracique, associée ou non à une baisse de tension artérielle, doit toujours être considérée comme une urgence médicale. Face à de tels symptômes, il est impératif de contacter immédiatement les services d’urgence. Un diagnostic rapide et une prise en charge immédiate sont essentiels pour limiter les dommages cardiaques et améliorer les chances de survie. Ne considérez jamais une absence de forte augmentation de tension comme un signe rassurant en cas de suspicion d’infarctus.