Pourquoi récidive infarctus ?

Pourquoi la récidive d’infarctus du myocarde ? Un enjeu de prévention multifactorielle

Un infarctus du myocarde, ou crise cardiaque, est une expérience traumatisante qui laisse souvent des séquelles, tant physiques que psychologiques. Malheureusement, le risque de récidive est significatif, et comprendre les facteurs contributifs est crucial pour une prévention efficace. Si certains facteurs sont inhérents à la personne (âge, antécédents familiaux…), d’autres sont modifiables et représentent des cibles privilégiées pour la prévention secondaire.

L’affirmation que « les facteurs de risque modifiables d’un infarctus comprennent le tabagisme, le poids, l’activité physique (ou son absence) et une alimentation saine (ou non) » est une vérité de La Palisse, mais elle mérite d’être approfondie. Il ne suffit pas de les identifier ; il faut comprendre comment ils interagissent et contribuent à la récidive.

1. Le Tabagisme : Un ennemi implacable: Le tabac est un facteur de risque majeur, aggravant l’athérosclérose (durcissement des artères) et augmentant la formation de caillots sanguins. L’arrêt du tabac, même après un infarctus, reste un geste fondamental pour réduire considérablement le risque de récidive. La nicotine, en particulier, provoque une vasoconstriction (rétrécissement des vaisseaux sanguins), augmentant la pression artérielle et la charge de travail du cœur.

2. Le poids et l’obésité : Un fardeau pour le cœur: L’obésité et le surpoids sont étroitement liés à l’hypertension artérielle, au diabète et aux dyslipidémies (taux élevés de cholestérol et de triglycérides). Ces trois facteurs contribuent à la progression de l’athérosclérose et augmentent significativement le risque de récidive. Une perte de poids, même modeste, peut avoir un impact positif considérable sur la santé cardiovasculaire.

3. L’activité physique : Un allié précieux: L’inactivité physique est un facteur de risque indépendant d’infarctus. L’exercice régulier, adapté à la condition physique de chacun, améliore la santé cardiovasculaire en renforçant le cœur, en abaissant la pression artérielle et en améliorant le profil lipidique. Un programme d’activité physique supervisé par un professionnel de santé est crucial après un infarctus, pour une reprise progressive et sécuritaire.

4. L’alimentation : Le carburant du cœur: Une alimentation riche en graisses saturées, en sel et en sucres raffinés favorise l’athérosclérose et contribue à l’hypertension artérielle. Au contraire, une alimentation riche en fruits, légumes, fibres et acides gras insaturés protège le système cardiovasculaire. L’adoption d’un régime alimentaire méditerranéen, par exemple, est souvent recommandée après un infarctus.

Au-delà des facteurs modifiables: Il est essentiel de mentionner que la récidive est aussi influencée par des facteurs non modifiables comme l’âge, les antécédents familiaux, le sexe (les hommes sont plus à risque) et certains facteurs génétiques. Cependant, la maîtrise des facteurs modifiables reste la clé pour réduire significativement le risque de récidive d’infarctus du myocarde. Un suivi médical régulier, la prise des médicaments prescrits et l’adoption d’un style de vie sain sont autant d’éléments essentiels pour préserver sa santé cardiaque et améliorer son pronostic.