Le sel iodé est-il sans danger pour les chevaux ?

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Un excès diode, même sous forme de sel iodé, peut être toxique pour les chevaux. Leur apport maximal tolérable est de 50 mg par jour pour un animal de 500 kg, selon les recommandations du NRC. Une supplémentation doit donc être judicieuse.

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Le sel iodé pour les chevaux : une nécessité à manier avec précaution

L’iode est un oligo-élément essentiel au bon fonctionnement de la thyroïde chez le cheval, jouant un rôle crucial dans la production d’hormones thyroïdiennes. Ces hormones régulent le métabolisme, la croissance, la reproduction et le développement du système nerveux. Un déficit en iode peut entraîner des problèmes importants, notamment des goitres, des troubles de la reproduction et des retards de croissance chez les poulains. C’est pourquoi l’apport en iode est important, souvent assuré par l’ajout de sel iodé à l’alimentation.

Cependant, si l’iode est indispensable, son excès peut s’avérer tout aussi néfaste. Le sel iodé, bien que couramment utilisé, doit être administré avec prudence aux chevaux. Une consommation excessive d’iode, même sous cette forme, peut entraîner une intoxication, appelée iodisme.

Le Conseil National de la Recherche (NRC) recommande un apport maximal tolérable (AMT) de 50 mg d’iode par jour pour un cheval de 500 kg. Il est crucial de respecter cette limite pour éviter tout risque d’intoxication. Les symptômes d’un excès d’iode chez le cheval peuvent être variés et incluent notamment : jetage nasal, larmoiement excessif, toux, problèmes de peau (dermatite, perte de poils), léthargie et perte d’appétit. Dans les cas graves, des complications respiratoires peuvent survenir.

La supplémentation en iode doit donc être judicieuse et adaptée aux besoins individuels de chaque animal. La teneur en iode des aliments et des fourrages varie considérablement, et l’utilisation d’un sel minéral iodé en libre-service peut compliquer le contrôle de l’apport. Il est primordial d’analyser la ration du cheval dans sa globalité pour déterminer la quantité d’iode déjà présente et ainsi ajuster la supplémentation si nécessaire.

Avant d’ajouter du sel iodé à l’alimentation de votre cheval, il est fortement conseillé de consulter un vétérinaire nutritionniste équin. Ce professionnel pourra évaluer les besoins spécifiques de votre animal en fonction de son âge, de son état physiologique (gestation, lactation), de son niveau d’activité et de sa ration alimentaire globale. Une analyse de sang peut également être envisagée pour évaluer le statut thyroïdien du cheval et adapter au mieux la supplémentation. Une approche personnalisée et un suivi régulier sont essentiels pour garantir un apport optimal en iode et préserver la santé de votre cheval.