Comment est fabriqué le sel de Morton ?

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Le sel de Morton est produit en injectant de leau dans des gisements souterrains pour créer une saumure. Cette saumure saturée est ensuite portée à ébullition dans des évaporateurs sous vide. Les cristaux de sel formés se déposent, sont recueillis sous forme de boue, puis séchés et emballés pour la vente.

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Le secret de la cristallisation : Décryptage de la fabrication du sel de Morton

Le sel, condiment essentiel de nos cuisines, possède une histoire aussi riche et variée que les grains qui le composent. Le sel de Morton, une marque omniprésente sur nos tables, bénéficie d’un processus de fabrication précis et optimisé, loin de l’image simpliste d’une simple extraction de cristaux. Plutôt que de se contenter de déclarations vagues, plongeons-nous au cœur de la technique, en dévoilant les étapes clés de sa production.

Contrairement à l’extraction minière traditionnelle, où le sel est extrait de gisements solides, Morton exploite une méthode dite de “saumurage”. Le processus débute par l’injection d’eau douce dans de vastes gisements souterrains de sel gemme, des couches géologiques riches en chlorure de sodium. L’eau, soigneusement contrôlée en termes de volume et de pression, dissout le sel, formant ainsi une saumure, une solution saturée en sel. Ce processus est crucial, car il permet d’extraire le sel sans avoir à creuser de mines, limitant l’impact environnemental et optimisant le rendement.

Une fois extraite, cette saumure, riche en impuretés, subit une série de traitements de purification avant d’atteindre les évaporateurs. Ici réside le cœur du processus : la transformation de la saumure liquide en cristaux de sel secs et prêts à la consommation. Morton utilise des évaporateurs sous vide. Ce choix technologique permet de réduire la température d’ébullition de la saumure, économisant ainsi de l’énergie et préservant la qualité des cristaux. L’évaporation sous vide est un processus délicat, requérant une surveillance constante de la pression et de la température afin d’obtenir une taille et une forme de cristaux optimales, celles qui contribuent à la texture si caractéristique du sel de Morton.

La formation des cristaux est un phénomène progressif. Au fur et à mesure que l’eau s’évapore, la concentration en sel augmente jusqu’à la saturation, point où les cristaux commencent à précipiter. Ces cristaux, encore humides et agglomérés sous forme de boue saline, sont ensuite séparés de l’eau résiduelle par des procédés mécaniques.

L’étape finale consiste au séchage. La boue saline est déshydratée, éliminant toute trace d’humidité résiduelle. Ce séchage, rigoureusement contrôlé, garantit la conservation optimale du sel et empêche la formation de grumeaux. Enfin, le sel, désormais parfaitement sec et cristallisé, est conditionné, calibré selon la taille des grains désirée (fin, moyen, gros), et emballé pour sa distribution vers les consommateurs du monde entier.

Ainsi, la production du sel de Morton, en apparence simple, repose sur une technologie sophistiquée et un contrôle qualité rigoureux, assurant la constance et la qualité du produit qui se retrouve sur nos tables. De l’injection d’eau dans les gisements souterrains à l’emballage final, chaque étape contribue à la fabrication d’un sel, aussi banal soit-il, qui est le fruit d’un processus industriel complexe et optimisé.